Apaiser la douleur chronique
Le cerveau et ses mystères
Etre en hypnose a été étudié en neuro imagerie grâce à l’IRM fonctionnelle et la tomographie par émission de positions (PET Scan).
De nombreuses études scientifiques de par le monde permettent d’affirmer l’impact de l’hypnose sur notre cerveau.
Ainsi, la médecine actuelle est capable de cartographier les zones de notre cerveau qui s’activent lorsque nous pratiquons l’hypnose.
Il a été démontré qu’en état d’hypnose, les aires fonctionnelles de notre cerveau s’activent: comme les aires auditives, les aires visuelles, les aires motrices…
Les résultats sont très différents et moindre, lors de la présence d’une simple pensée. Donc en hypnose, lorsque nous suggérons une expérience, elle est littéralement « vécue » à l’intérieur de notre cerveau.
L'activation d'une zone du cerveau
Une petite zone en particulier s’active en état d’hypnose :
Le cortex cingulaire antérieur.
Par sa position entre les deux hémisphères du cerveau, elle semble être un noyau de régulation, filtrant et redistribuant les informations entre les deux hémisphères.
Nous savons que notre cerveau est en constante évolution, il a la capacité de se reconfigurer de réinterpreter les signaux perçus.
On parle alors de modulation cérébrale, cette capacité est donc sollicitée en état d’hypnose.
Ainsi, les scientifiques ont aussi observé l’augmentation de la connectivité de certaines zones du cerveau et une réorganisation créant de nouvelles connexions.
Nous ne sommes donc pas que de simples récepteurs de notre environnement, notre cerveau peut aussi filtrer les signaux reçus, les transformer et en créer de nouveaux.
La modulation de la douleur chronique
Le cerveau est capable de moduler les signaux du corps.
Il est donc particulièrement utile dans le contexte de la douleur chronique de pouvoir moduler les signaux de douleur, d’en changer la perception.
L'hypnose permet de diminuer l’intensité d’une douleur chronique et l’inconfort ressenti.
L’hypnose n’est pas une simple distraction de l’esprit, c’est un état mental. Etat, dans lequel nous sommes capables d’agir sur l’activation de notre cerveau et de modifier une perception de la douleur.
Pourquoi l’hypnose médicale est développée dans les structures médicales ?
La prise des médicaments n’est pas toujours la solution pour répondre à un symptôme.
En effet, en dépit des progrès pharmacologiques, un médicament agit souvent bien au delà du symptôme pour lequel il est prescrit. Par exemple la morphine, agit sur la douleur, mais elle agit aussi sur la respiration, sur la conscience, sur le centre des nausées, etc.
Ces effets que l’on nomme effets secondaires posent parfois le problème du bénéfice du médicament.
C’est pour cela qu’au sein des structures de soin des techniques non médicamenteuses sont de plus en plus développées.
Ainsi, le yoga, l’hypnose, la sophrologie, la méditation, etc. sont utilisés afin de réduire la prise des médicaments et donc de réduire leurs effets secondaires.
L'hypnose comme étude scientifique
L’hypnose étudiée scientifiquement se montre efficace dans les domaines de la douleur chronique et la gestion de l’anxiété.
Elle a l’avantage d’être dépourvue d’effets secondaires et de convenir à tous même aux plus fragiles.
Cette pratique est utilisée quotidiennement par bon nombre de soignants pour proposer un complément efficace aux traitements de leurs patients. Mais également les accompagner durant les soins ou les examens qu’ils ont a effectuer.
L’hypnose ne se substitue pas aux traitements, elle est un complément.
L’hypnose médicale est une technique mentale, utilisée à des fins thérapeutiques. Elle se fait avec et pour le patient, en lui permettant d’utiliser ses propres ressources.
Ainsi, la personne est accompagnée par le thérapeute et accède volontairement à son mental et à ses propres ressources.
Le thérapeute est juste là pour guider et accompagner. La pratique de l’auto hypnose est encouragée , l’enjeu essentiel est l’autonomie de la personne.